La lutte des castes

La société indienne des castes est-elle soluble dans l’amour et le sexe ? La réponse implacable donnée par The god of small things est claire : c’est non. Arundhati Roy décrit dans ce récit une famille chrétienne de la bourgeoisie du Kerala, un des rares États de la Fédération indienne à connaître régulièrement un photo-godsmallroygouvernement dirigé par des communistes, tendance léniniste. Il y a la tante, la grand-mère et sa fille Ammu, la mère de « faux » jumeaux ainsi que son fils Chacko, qui a repris la petite entreprise de conserves et produits épicés. Ce microcosme, évoqués par petites touches assez drôles, se prépare à recevoir l’ex-femme de Chacko ainsi que sa fille, débarquées fraîchement de Londres. Le drame se noue autour du passage par des enfants d’une rivière grossie par les pluies, la passion entre Ammu et Velutha, un des employés de l’entreprise, de la caste des Dalits (intouchables) et de tensions entre les patrons et « les masses ».

L’écriture est vive et certaines métaphores sont très bien trouvées. Mais le rythme est parfois décousu et les répétitions qui se veulent comiques tombent parfois à plat.

The god of small things est le premier roman d’Arundhati Roy, qui a mis vingt ans a en publier un second, The Ministry of utmost happiness, après de nombreux essais et livres documentaires.

Velutha est affilié au Parti communiste indien (marxiste), qui a participé à de nombreuses reprises au sein d’une coalition de gauche au gouvernement de l’Etat du Kerala. Plus d’information ici (en anglais).

The god of small things, Arundhati ROY

Édité par Harper Perennial, London, 2004, 340 pages.

12 ans dans la pile d’attente.

 

 

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